Licenciement : Attention à vos publications sur Linkedin !

Dans un arrêt du 30 mars 2022 (n°20-21.665), la Cour de cassation admet implicitement la possibilité pour l’employeur d’utiliser, dans le cadre d’une procédure de licenciement, les éléments contenus sur le profil LinkedIn d’une salariée en tant qu’éléments de preuve. Cette décision est d’une particulière importance tant pour les employeurs, qui rencontrent des difficultés à apporter des preuves sur la nouvelle situation professionnelle de l’ancien salarié, que pour les salariés, qui doivent être vigilants à leurs publications sur les réseaux.

Dans cette affaire, un salarié licencié pour insuffisance professionnelle conteste son licenciement.La Cour d’appel confirme le licenciement sans cause réelle et sérieuse en limitant toutefois le montant des dommages et intérêts compte-tenu des informations du profil linkedin du salarié communiqué par l’employeur. La Cour de Cassation interprète différemment le contenu du profil linkedin de la salariée qui n’avait pas retrouvé un emploi mais simplement réalisé une étude et effectué des démarches en vue de la reprise d’une entreprise.Au regard de cette analyse, il a donc été constaté que la Cour d’appel avait dénaturé le contenu des preuves LinkedIn.

La Cour de cassation confirme ainsi l’utilisation du profil Linkedin comme moyen de preuve.

Le salariés doivent donc être particulièrement vigilants à leurs publications notamment lorsqu’ils sont en contentieux avec leur ancien employeur…

cass.soc., 30 mars 2022, n°20-21.665 F-D